Favoriser l’insertion des déficients visuels

Aujourd’hui, le site internet actifsDV est lancé à Angers pour aider ces personnes et lever les appréhensions des employeurs.
Trois questions à Thibaut de Martimprey,33 ans, vice-president de l’association apiDV (Accompagner, Promouvoir, Intégrer les Déficients Visuels), à l’origine de la création du site actifsDV.

Qu’est-ce que le site internet national actifsDV qui va être lancé aujourd’hui à Angers ?
Il est conçu pour répondre à toutes les questions que des personnes déficientes visuelles, des employeurs ou les bénévoles peuvent se poser sur l’emploi et les aider dans leur recherche. Elles y trouveront des informations sur des stages, des bons plans, des conseils, des témoi¬gnages et des actualités autour de l’emploi.
Notre association a accompagné depuis dix ans plus de 1 000 person¬nes en recherche d’emploi dans tous les domaines – des kinés, des avo¬cats, des consultants, des ensei¬gnants et bien d’autres.

La moitié des déficients visuels sont au chômage en France. Les employeurs sont-ils frileux ?
Face aux stéréotypes et aux appré¬hensions des employeurs, les per¬sonnes aveugles rencontrent des dif¬ficultés à l’embauche. Il y a la méconnaissance des employeurs de leurs possibilités grâce aux nouvelles tech¬nologies, qui permettent aux déficients visuels d’exercer beaucoup de métiers. Le rôle de notre association est de les informer.

Après l’accessibilité aux lieux publics, vous sensibilisez à l’accessibilité numérique. Elle n’est pas évidente partout ?
L’accessibilité numérique est très importante pour les malvoyants. Sans elle, pas d’emploi. On utilise un ordi¬nateur à l’oreille et on a un écran en braille. On envoie des e-mails, on rédige des documents, on va sur Internet. Si j’échange un e-mail avec vous, j’écoute ou je lis en braille vos réponses. Notre rôle est de sensibiliser les employeurs à l’importance de cette accessibilité, car les logiciels ne sont pas toujours compatibles.