Il n’y a pas de réponse unique : cela dépend surtout de votre profil, de votre capacité à être plus ou moins à l’aise avec votre handicap visuel et de la voie par laquelle vous postulez à un emploi.

Si vous choisissez de faire figurer la RQTH sur votre CV, vous annoncez tout de suite la couleur, avec le risque – même si c’est interdit par la loi – de voir votre CV mis de côté par des recruteurs à qui le handicap fait peur. Car malgré les lois et les actions proactives des associations, le handicap, et notamment le handicap visuel, reste très mal connu de nos concitoyens, avec des représentations encore trop souvent connotées de la non ou malvoyance, des stéréotypes du style « mais comment va-t-il ou elle pouvoir travailler ? Utiliser un ordinateur ? Est-ce que je vais devoir tout faire à sa place ? » …

Cependant, si vous avez un profil avec des compétences rares, en langue par exemple, ou recherchez un emploi dans un domaine en tension, comme les métiers du numérique, ou encore si vous postulez sur un site spécialisé, ou dans la fonction publique par une voie de concours spéciale, la mention de la RQTH ne sera pas un frein ; au contraire, elle peut même être nécessaire.

Si vous décidez de ne pas la mentionner, nous vous conseillons de prévenir le recruteur avant le premier entretien, afin que celui-ci ne soit pas surpris le jour J. Vous devrez également – outre bien travailler votre pitch de présentation pour mettre en avant vos compétences opérationnelles – très sérieusement vous entraîner à parler de façon positive de votre handicap visuel et des outils de compensation que vous utilisez. Pour cela, les clubs emplois d’actifsDV peuvent vous préparer de façon très active et performante.