Qu’est-ce que la déficience visuelle ?

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Au-delà de sa définition légale, qui correspond à une acuité ou un champ visuel, du meilleur œil après correction, inférieurs à un certain niveau, la déficience visuelle est un handicap complexe car multiforme. Elle peut être visible ou pas, induire des conséquences très diverses. Elle est souvent confondu avec la cécité, qui n’est pourtant qu’une de ses expressions.

Il y a presque autant de déficiences visuelles que de déficients visuels : on peut voir flou, en trou de serrure ou seulement en périphérie, on peut être gêné par une lumière trop forte ou au contraire par le manque de lumière, on peut être sensible aux contrastes, on peut apercevoir des ombres, quelques lueurs ou rien du tout… En fonction de la situation, chacun développe des stratégies de contournement, des solutions de compensation pour pouvoir se déplacer, se repérer, réaliser les gestes de la vie quotidienne, exercer un métier.

Suivant que cette déficience visuelle est ancienne – voire installée depuis toujours – ou plus récente, du fait d’une maladie évolutive, souvent génétique, d’un accident ou d’une dégénérescence liée à l’âge, les situations personnelles seront très différentes. Cependant, elles ont toutes quelque chose en commun : il existe des solutions de compensation.

Ces solutions ne sont malheureusement pas magiques et ne s’utilisent pas en un claquement de doigt : elles nécessitent d’abord l’acceptation de la situation, et cela peut prendre du temps, ensuite un apprentissage. Mais les résultats sont là : avec des outils de compensation, notamment numériques, bien maîtrisés, on peut faire des études, travailler, se former, sortir, faire du sport, des voyages, bref avoir une vie sociale, culturelle et intellectuelle riche et variée.