Quels aménagements, matériels et humains, sont nécessaires pour l’emploi de DV ?

La révolution numérique a ouvert de nombreux champs d’activité aux déficients visuels, grâce notamment aux outils de compensation comme les logiciels d’agrandissement (zoomtext…) ou de lecture d’écran (NVDA, Jaws…) permettant à une personne non ou malvoyante d’utiliser de façon autonome un ordinateur : accès au système, aux applications bureautiques, à la navigation Internet, via une synthèse vocale intégrée ou un afficheur braille, et des raccourcis clavier. Cependant, l’entreprise devra se préoccuper de l’accessibilité des logiciels métiers et applications internes.

L’adaptation peut également être simplement une luminosité adaptée : filtre pour écran, lampe « lumière du jour » ou bonne orientation du poste de travail par rapport à la fenêtre, ou encore mise à disposition d’une loupe ou d’un téléphone à grosses touches, etc. Tout va dépendre évidemment de la déficience visuelle.

Il est indispensable, pour le collaborateur aveugle ou malvoyant, d’exprimer les implications de sa pathologie, parfois invisible, tant sur le plan opérationnel que relationnel. L’entreprise doit néanmoins s’attacher à considérer ces collaborateurs comme les autres et, tout en prenant en compte les difficultés rencontrées, doit proscrire toute compassion excessive. C’est pourquoi il est vraiment recommandé au futur employeur de sensibiliser les équipes avant l’intégration d’un collaborateur déficient visuel, si possible en sa présence, afin de désamorcer les inquiétudes éventuelles et de répondre aux légitimes questionnements.