Le braille, c’est encore utile à l’âge du numérique et du vocal ?

Bien que le vocal tende à tout submerger et que le braille ne soit pratiqué que par 12% des non-voyants en France, nous militons très fortement pour l’apprentissage du braille, notamment aux plus jeunes. C’est un véritable plus pour la maîtrise de l’orthographe, pour pouvoir se relire, pour faire un exposé, pour faciliter les études, etc. Sans compter que lire en braille peut également reposer l’oreille du vocal permanent, voire l’œil pour celles et ceux qui ont un reliquat de vision. Loin de le considérer comme un stigmate de la non ou malvoyance, il doit être considéré comme un vrai plus, un outil supplémentaire d’aide à l’autonomie, une corde de plus à son arc.

Lorsqu’on est en emploi, l’utilisation du braille numérique est un outil irremplaçable : pour prendre des notes sur un bloc-notes braille lors d’une réunion ou un entretien, pour intervenir à l’oral en lisant son support sur une plage braille par exemple, ce qui est très compliqué à faire via une oreillette.

À l’âge du numérique, le braille imprimé sur papier tend à disparaître. Il est vrai qu’il est très encombrant. Mais il existe de plus en plus de livres en braille numérique à télécharger : Bibliothèque numérique francophone accessible (BNFA, www.bnfa.fr), association apiDV (www.apidv.org/-Editions-adaptees-.html), bibliothèque de l’association Valentin Haüy (www.avh.asso.fr/fr/mediatheque), réseau de bibliothèques municipales etc. Ces bibliothèques proposent également des livres audios.